Colorants alimentaires : alternatives

J’utilise les colorants alimentaires en pâtisserie pour que mon montage soit plus attirant à l’œil. J’ai commencé avec les génoises d’une licorne au cœur arc-en-ciel pour les anniversaires de ma nièce et de ma fille. J’ai aussi utilisé les colorants dans les crèmes chantilly, les meringues, les fondants sur les choux… Envie de manger un chou bleu ?

Un gâteau dont le succès repose sur l'utilisation des colorants
Coupe gâteau licorne
Colorants : le bleu pour la coupe du monde
Choux bleus “coupe du monde”

Les colorants hydrosolubles :

J’ai utilisé dans un premier temps des colorants liquides, hydrosolubles, aux couleurs franches que l’on trouve dans les grandes enseignes. La fabriquant indiquait, comme le loi le demande, sur le contenant : “Peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants”. Ok. Donc si ma fille mange une part du gâteau arc-en-ciel et les bonbons qui s’y sont glissés, elle risque le pire ! Danser toute la nuit et échouer scolairement !!!! Ah !!! Mais pourquoi le gouvernement autorise-t-il la vente de ces produits ? Je suis donc allée consulter mon ami Internet à ce sujet.

Je redécouvre (bah oui, je le savais déjà mais ça m’arrangeait de l’oublier) que l’Homme depuis déjà de nombreuses années choisit de s’empoisonner au bénéfice du plaisir de ses yeux. Il a beau savoir que ce qu’il mange, et pire, ce qu’il fait manger à ses enfants est mauvais pour la snté, il se trouve des excuses pour continuer. Pire que pire, j’en fais autant !

Alternative bio :

Je me suis donc interrogée sur les solutions alternatives. Les magasins bio vendent des colorants en poudre rouge, vert et jaune. Ils sont issus du séchage respectif de la betterave, l’ortie et le curcuma. Il en faut malheureusement de grandes quantités selon la texture de la préparation. De plus, la coloration après cuisson est souvent trop délicate pour ce que je souhaite en faire. Attention aussi au goût qu’ils peuvent avoir.

Préparer ses propres colorants :

J’ai acheté un livre qu’il va falloir continuer à tester durant l’été : Cuisiner en couleurs des éditions la plage.

Un livre sur les colorants naturels
Cuisiner en couleurs des éditions la plage

Pour ma part, je vois trois inconvénients majeurs aux recettes proposées dans cet ouvrage. Le premier, c’est le temps que cela peut demander de préparer en plus d’un montage pâtissier des colorants. Les deuxième et troisième sont les mêmes que pour les poudres bio, apport de goût et risque de coloration pastelle.

Par contre, je suis vraiment convaincue par l’avantage de produire soit même sa matière première. En effet, la betterave, le curcuma, les orties et épinards peuvent pousser dans nos jardins. Les colorants sont obtenus en récupérant le jus des fruits et légumes ou en les réduisant en purée et en les faisant sécher. Ils peuvent être mis à macérer aussi ou infuser.

Et si … :

Finalement, est-ce que toute la problématique des colorants ne réside pas plutôt ailleurs. Et si, soyons fous, nous entraînions nos cerveaux à arrêter d’être manipulés par les couleurs. Par exemple, nous pourrions apprendre à nos aux enfants qu’une glace à l’eau au sirop de menthe du jardin est aussi bonne, voire même meilleure puisque plus respectueuse de leur santé, sans colorant que vert vif. Peut-être qu’en pâtisserie, nous pourrions aussi essayer de jouer cette carte au lieu de nous torturer entre bonne conscience et gain de temps ? Et si pour le gâteau arc-en-ciel j’oubliais juste la recette et me contentais d’une belle tarte aux fraises pour ne pas empoisonner ma p’tite ?

 

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